Reprendre espoir avec les Alcooliques Anonymes
«Il est nécessaire que les alcooliques sachent qu'il existe des solutions et qu'ils retrouvent l'espoir. L’association est là et son seul but est de tendre la main à ses semblables atteints de la même maladie.» Présentation des Alcooliques Anonymes, à Genève depuis 1956.
Qui sont les AA ?
Des hommes et des femmes qui s'entraident pour rester abstinents et aider d'autres alcooliques à se rétablir. Ils offrent la même aide à quiconque a un problème d'alcool et désire faire quelque chose à ce sujet. Comme ils sont eux-mêmes des alcooliques, ils ont une grande compréhension mutuelle. Ils connaissent les signes de la maladie et ont appris à se rétablir avec les AA.
L’association n’a de lien avec aucune secte, confession religieuse ou parti politique, avec aucun organisme ou établissement. Elle ne souhaite s'engager dans aucune controverse. Le but premier de ses membres est de demeurer abstinents et d'aider d'autres alcooliques à le devenir.
En quoi consiste leur soutien ?
Il est basé sur l'exemple et l'amitié des alcooliques rétablis. Les nouveaux membres sont encouragés à s'éloigner du premier verre «une journée à la fois», comme ils le font eux-mêmes. Plutôt que de jurer de ne plus jamais boire ou de s'inquiéter de savoir s'ils seront abstinents demain, ils se concentrent sur le fait de ne pas boire maintenant – aujourd'hui.
En ne consommant pas d'alcool, les nouveaux venus prennent soin d'une partie de leur maladie, et leur corps a une chance d'aller mieux. S'ils veulent demeurer abstinents, ils ont besoin d'avoir un esprit sain et des émotions équilibrées.
Ils commencent alors à mettre de l'ordre dans leur façon de penser en suivant les «Douze étapes » de rétablissement AA. Ces étapes leur suggèrent des idées et des actions qui peuvent les guider vers une vie plus heureuse
Quelles conditions les membres doivent-ils remplir ?
La seule condition, c’est le désir d'arrêter de boire. Dans le but d'approfondir le programme de rétablissement, ils peuvent assister régulièrement aux réunions AA, en général une ou deux fois par semaine. Il existe des réunions ouvertes à «toute personne intéressée par les AA» et d’autres strictement réservées «aux alcooliques».
Les membres AA ne sont jamais rémunérés pour l'aide qu'ils apportent aux autres. Leur récompense se situe au-delà de l'argent : c'est leur propre santé. Pour les AA, le meilleur moyen de rester sobres est d'aider d'autres alcooliques.
S’adressent-ils aussi aux proches ?
Les proches peuvent être soutenus dans le cadre de deux autres associations. D'une part, les groupes familiaux Al-Anon, de l’autre, les Alateen, destinés aux adolescents dont les parents sont alcooliques. L'attitude des proches joue un rôle très important dans le rétablissement de l'alcoolique. Al-Anon et Alateen sont d'un réel secours pour faire face à un problème qui paraît insoluble.
L’alcoolisme vu par les AA
Qu’est-ce que l’alcoolisme ?
C’est une maladie. Elle est reconnue comme un problème majeur de santé et est la troisième cause de décès après les maladies du cœur et le cancer.
Qui concerne-t-il ?
Comme les autres maladies, l'alcoolisme frappe toutes sortes de personnes : des hommes et des femmes de toutes origines et nationalités, de toutes les religions ou qui ne professent aucune religion. Ils peuvent être riches, pauvres ou de la classe moyenne. On y rencontre toutes les professions : avocats, maîtresses de maison, professeurs, chauffeurs de poids lourds, serveuses ou membres du clergé.
Quels en sont ses symptômes ?
Les alcooliques ne présentent pas tous les mêmes symptômes, mais plusieurs, à différentes étapes de leur maladie, montrent les signes suivants : ils voient dans l'alcool le seul moyen qui puisse leur donner confiance en eux-mêmes et les aider à se sentir à l'aise avec les autres.
Il leur arrive fréquemment de vouloir prendre «juste un dernier verre...» à la fin d'une soirée. Ils anticipent les occasions de boire et cette pensée occupe beaucoup leur esprit. Ils s'enivrent alors qu'ils ne l'avaient pas prévu. Ils essaient de contrôler leur façon de boire en changeant d'alcools, en s'imposant des périodes d'abstinence ou en prenant toutes sortes de résolutions.
Ils prennent quelques verres en cachette, mentent au sujet de la quantité d'alcool qu'ils consomment, cachent des bouteilles, boivent à leur travail (ou à l'école). Ils boivent seuls. Ils ont des trous de mémoire (et ne peuvent se rappeler ce qu'ils ont fait ou dit la veille). Ils boivent le matin. Ils éprouvent des sentiments de culpabilité et de crainte, ne mangent pas ou se nourrissent mal. Ils tremblent et peuvent avoir des hallucinations ou connaître des convulsions quand ils sont privés d'alcool.
Les AA à Genève
En 1955, à la suite de la lecture du livre du Dr Peale, Le pouvoir de la pensée positive, où le phénomène AA est relaté, une habitante de Genève rassemble une documentation à ce sujet. En 1956, sous son impulsion, quelques alcooliques se réunissent pour former le premier groupe AA de Suisse. Aujourd'hui, il en existe 11 à Genève. Certains se déroulent uniquement en anglais ou en espagnol. (Horaires et adresses sur le site www.aasri.org)
Pour en savoir plus
Permanence téléphonique: 0848-848-846
Services généraux AASRI, CP 5, 1211 Genève 13
Tél. 022/344 33 22 - Fax 022/344 33 22
Local avenue Wendt 21, 1203 Genève
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