On sait qu’il est possible de prévenir et inverser le cours de l’obésité, de l’hypertension et du diabète avec quelques modifications de l’alimentation et du « lifestyle ». Mais qu’en est-il du cancer ?  

La principale cause de mortalité liée au cancer, ce sont les métastases. Le cancer tue parce qu’il se propage. Par exemple, la survie à 5 ans en cas de cancer du sein localisé est de 99%. Mais elle tombe à 27% en cas de métastases. Et notre capacité à traiter les métastases n’a pas beaucoup progressé depuis 10 ans. Si seulement il y avait un autre moyen…

En 2017, une étude publiée dans Nature révèle la présence d’un récepteur appelé CD36, nécessaire pour la dissémination des cellules cancéreuses. Ce récepteur est activé par les graisses, en particulier celles que l’on trouve dans la viande, les produits laitiers et la « junk food » : les graisses saturées. Ce sont elles qui enclenchent le mécanisme de métastases.

La consommation de graisses saturées augmente de 50% le risque de mortalité du cancer du sein, de 600% celui du cancer de la prostate et jusqu’à 8 fois le risque de cancer du côlon. Mais la réduction de la consommation de graisses saturées se traduit-elle par une diminution du risque de récidive du cancer ?

L’étude du JAMA Oncol. (2018) le démontre. Les femmes qui diminuent leur consommation de graisses saturées ont une probabilité de survie du cancer du sein significativement augmentée… et en bonus elles ont une réduction des maladies cardiovasculaires et du diabète, car ils sont aussi liés aux graisses saturées !

Faut-il le rappeler ? Les maladies chroniques sont différentes manifestations d’une même cause : notre « lifestyle » ou nos habitudes de vie.

A quand la prescription par notre médecin de fruits et légumes remboursés par les caisses maladies ?

Jean-Philippe de Toledo
Président

Newsletter précèdente : Autotests : ce qu’il faut savoir
Newsletter suivante : Aliments anticancer