Peut-on se protéger du tueur N° 1 en Suisse ?
Avec près de 30'000 décès par année, l’infarctus et l’AVC sont la première cause de mortalité en Suisse. A la fois subites et brutales, ces maladies ou « attaques » sont la conséquence d’une artère du cœur ou du cerveau qui se bouche soudainement. Mais si leur manifestation est brusque, leur particularité est de se développer très lentement, pendant des années, voire même des dizaines d’années, au cours desquelles on ne sent rien. Et quand on sent quelque chose, non seulement c’est trop tard, mais dans la plupart des cas on se retrouve aux urgences !
Fatalité ? Non car il existe aujourd’hui des indicateurs fiables et peu coûteux permettant de mettre en évidence si nos artères sont en train de se boucher. En faisant régulièrement des tests sanguins simples et rapides, il est possible de « voir venir » les maladies que l’on ne « sent pas venir », en particulier l’infarctus et l’AVC. Si à l’analyse, une tendance négative se dessine, on peut prendre des mesures préventives, bien avant que les symptômes n’apparaissent… et éviter ainsi une hospitalisation et des séquelles pour le reste de notre vie.
Quels tests peut-on faire ?
Une étude réalisée par R. Kones en 2010 a montré que la tension compte pour 53% du risque cardiovasculaire, le taux de cholestérol 34% et le tabac 13%. Or ces trois facteurs favorisent la création de la plaque d’athérome qui va boucher nos artères.
C’est pourquoi, pour mettre en place un programme de prévention sérieux, il est donc essentiel d’explorer au minimum 1 fois par année ces différents risques :
Tension : Chaque augmentation de la tension de 20 mmHg fait doubler le risque cardiovasculaire, notamment parce qu’une pression élevée favorise la formation de la plaque d’athérome, responsable de l’infarctus et de l’AVC.
Cholestérol : Un excès de cholestérol total ne constitue pas toujours à lui seul un risque cardiovasculaire majeur. Il faut identifier la valeur du bon et surtout du « mauvais » cholestérol ou cholestérol LDL, qui est le matériau de base de la plaque d’athérome, en particulier lorsqu’il est oxydé... par la fumée du tabac ou par nos choix alimentaires.
Glycémie (ou taux de sucre dans le sang) : En plus de donner une indication sur le risque de diabète, une glycémie élevée crée un milieu favorable à l’oxydation et donc à la formation de la plaque d’athérome.
A ces valeurs, auxquelles on ajoute âge, sexe, antécédents familiaux, tabagisme, on peut calculer le risque cardiovasculaire à 10 ans.
Au cas où les tests ci-dessus restent élevés pendant plusieurs années, il est souhaitable de tester la plaque elle-même notamment avec les deux tests suivants :
Intima media Thickness : qui mesure par échographie le dépôt de plaque dans les carotides.
Score Calcique : qui semble être le test de dépistage le plus performant et qui est réalisé à l’aide d’un scanner à faible radiation.
Parlez-en avec votre médecin afin d’agir avant d’être surpris par la maladie.
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