Santé: gare à l’hyper-insulinémie
Que l’on soit diabétique ou non, l’insuline, indispensable à la vie, a une face cachée. Un excès de cette hormone conduit à l’obésité et à de nombreuses maladies qui y sont liées. En voici l’explication.
Adaptation d’un article du magazine Life Extension
L’insuline est une hormone qui régule le métabolisme des hydrates de carbone et des graisses 2. Elle permet au foie et aux cellules musculaires de prendre le glucose présent dans le sang pour produire de l’énergie ou pour le stocker 2. Elle facilite aussi la transformation du glucose dans les cellules adipeuses sous forme de triglycérides 2.
Un pic d’insuline est relâché en réponse à l’ingestion alimentaire qui est généralement suivi d’une augmentation de la glycémie. Une fois que le glucose circulant dans le sang est entré dans les cellules productrices d’énergie, ou a été stocké, le niveau d’insuline devrait baisser au-dessous de 5 µIU/mL (35.7 pmol/l). 3 Seule une infime quantité d’insuline résiduelle est nécessaire pour maintenir l’homéostasie du glucose.
Mais lorsque l’insuline à jeun est supérieure à 5 µIU/mL, cela indique un problème métabolique du type pré-diabète, qui accroît considérablement les risques de développer une maladie dégénérative. 3
Chez les personnes souffrant de troubles métaboliques et/ou d’obésité, les niveaux d’insuline restent obstinément hauts; avec pour conséquence des réactions destructrices partout dans l’organisme, mais surtout l’impossibilité de perdre du poids puisque l’excès d’insuline va favoriser le stockage du glucose dans les cellules graisseuses.
La face cachée de l’insuline
Les personnes qui souffrent d’un diabète de type 1 ne produisent plus assez d’insuline. Pour elles, les injections d’insuline sont d’une importance vitale.
L’insuline a, cependant, un côté sombre insidieux. Des niveaux élevés sont associés à pratiquement toutes les maladies liées au vieillissement.
Le processus de vieillissement lui-même, une mauvaise alimentation ainsi que d’autres facteurs diminuent la sensibilité à l’insuline des cellules. 5-7 Cette perte de sensibilité contribue à une libération excessive d’insuline dans l’organisme car celui-ci cherche à faire entrer le glucose du sang dans les cellules.
L’effet le plus immédiat est une prise de poids indésirable. 8-10 L’insuline remplit les cellules de graisse et empêche celle-ci d’en sortir, ce qui aboutit à un sentiment de faim chronique. 11-12 Des niveaux élevés d’insuline contribuent aussi à développer les maladies associées au surpoids. Parmi les troubles dégénératifs figurent les infarctus 13-16 et le cancer. 17-19
L’hyper-insulinémie
L’incapacité des cellules de l’organisme à utiliser l’insuline s’appelle la résistance à l’insuline. En réaction à cette résistance à l’insuline et à d’autres facteurs, le pancréas produit plus d’insuline que la normale, si bien que le niveau d’insuline circulant dans le système sanguin est plus élevé. Cela s’appelle l’hyper-insulinémie. L’hyper-insulinémie et la résistance à l’insuline créent d’innombrables problèmes tels qu’une élévation des triglycérides, 21-24 un taux de HDL bas, 25-26 le diabète de type 2 27-29 et l’obésité. 14, 30-32
L’insuline et les maladies
liées à l’âge L’hyper-insulinémie est un problème de santé majeur. Une insuline sérique élevée favorise l’hypertension en portant atteinte à l’équilibre du sodium. 33-34 Trop d’insuline nuit aux reins.35 Le système vasculaire est aussi gravement endommagé par une exposition prolongée à un excès d’insuline. 36-37
En agissant comme un catalyseur de la croissance cellulaire, l’excès d’insuline augmente le risque de développer et de faire progresser certains cancers. 17-19, 38-40 Un niveau élevé d’insuline favorise la formation de bêta-amyloïde dans les cellules du cerveau et peut contribuer au développement de la maladie d’Alzheimer. 41 Une surproduction d’insuline est aussi un facteur qui contribue à l’élargissement de la prostate à cause de ses effets sur la prolifération des cellules prostatiques. 42
L’hyper-insulinémie est associée au développement de l’obésité abdominale, ce qui exacerbe les nombreux problèmes induits par la résistance à l’insuline et par l’augmentation de la graisse abdominale, comprenant l’athérosclérose 14, 43-45 et l’impuissance. 46-50 L’obésité est associée à un excès d’insuline et à une sensibilité réduite à l’insuline, deux facteurs de risque du diabète de type 2. 51
Les risques associés à la dérégulation de l’insuline
L’excès d’insuline et la résistance à l’insuline provoquent des changements délétères dans de nombreux processus biochimiques et peuvent ainsi conduire à développer un certain nombre de maladies dégénératives et métaboliques aux conséquences potentiellement mortelles. 14, 17-19, 21-23
Diabète et poids ?
Un pourcentage important de maladies dégénératives est attribué à un excès de graisse corporelle. Les personnes qui sont en surpoids font face à un risque important de développer un diabète de type 2. 53-55 Les traitements de l’obésité et du diabète de type 2 sont interdépendants. En traitant efficacement l’une ou l’autre de ces maladies, les médecins peuvent atténuer ou contrôler l’autre.
Un effet notable du surplus d’insuline sérique peut être une sensation constante de faim qui entraîne un cercle vicieux dans lequel la suralimentation génère un surplus de graisse corporelle qui s’accumule, ce qui provoque à son tour une plus grande sécrétion d’insuline par le pancréas. 12, 56
Les dangers de l’hyper-glycémie postprandiale (après les repas)
L’élévation de la glycémie postprandiale et le pic d’insuline qui l’accompagne sont les principaux contributeurs au développement du diabète et des troubles liés à l’âge comme les maladies cardiovasculaires et les atteintes à la micro-vascularisation (les petits vaisseaux sanguins dans les yeux, les reins, ainsi que ceux qui alimentent les nerfs).59, 67
Les personnes qui ont des niveaux de glycémie à jeun normaux, mais dont le niveau moyen de glucose après les repas dépasse 194 mg/dL (10.8 mmol/l), courent trois fois plus de risques de développer une rétinopathie diabétique que les autres. 59
De nombreux travaux indiquent que les pics de glycémie qui suivent les repas présentent les mêmes problèmes majeurs pour les non-diabétiques. 59, 69 Les deux principaux mécanismes par lesquels l’hyperglycémie postprandiale provoque de tels problèmes sont la formation de produits de glycation avancée et une augmentation de la production de radicaux libres qui conduisent à un endommagement de la paroi artérielle. 70-71
Innovation dans la prévention
Le régime alimentaire américain moderne contient des quantités excessives d’amidons. Or ceux-ci sont décomposés dans l’intestin et produisent une élévation rapide de la glycémie et de l’insulinémie après les repas. Même les personnes qui ont des glycémies à jeun « normales » courent un risque cardiovasculaire accru si leurs niveaux de glucose et d’insuline après les repas s’élèvent trop haut, trop vite. 150-151
La prévention existe sous la forme d’une enzyme naturelle (lire l’article sur la transglucosidiase en pages suivantes) qui permet de manière inédite de faire baisser le niveau de sucre dans le sang et les pics d’insuline qui suivent les repas.
Il n’y a souvent pas de signes visibles de l’hyperinsulinémie. Si le taux d’insuline change fortement et brutalement, les symptômes de l’hypoglycémie peuvent apparaître tels que :
- Faiblesse musculaire, fatigue
- Difficulté de concentration
- Vision trouble ou double
- Maux de tête
- Soif
- Tremblements
- Confusion
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