Ces maladies que l’on attrape… à l’hôpital
On ne meurt presque plus d’infection en Suisse… sauf si l’on va à l’hôpital ! En effet, selon l’Office Fédéral de la Statistique 2014, en Suisse les infections ne sont plus responsables que d’environ 1% des décès. Mais avec 6 victimes par jour, l’hôpital est une cause majeure d’infections dites « nosocomiales » ou « attrapées » à l’hôpital.
Les infections nosocomiales affectent 5 à 15 % des patients hospitalisés, soit 50'000 à 70'000 cas d’infections par année. Leur taux varie en fonction des secteurs de l’hôpital : de 20 à 30% en réanimation et aux soins intensifs, à 64 % chez les grands brûlés. Elles sont responsables de 2'000 décès en Suisse, soit près de 10 fois plus que la route !
Les complications les plus fréquentes sont les pneumonies, les infections urinaires, les infections du site chirurgical et les bactériémies (bactéries pathogènes dans le sang ou infections généralisées). Précisons que pour qu’il y ait infection nosocomiale, il faut 3 éléments : un germe infectieux, un mode de transmission, un sujet réceptif.
Comment attrape-t-on une infection nosocomiale ?
On pense bien-sûr en premier à un instrument contaminé ou des mains mal lavées (lire à cet égard l’excellent livre du Pr Didier Pittet - HUG : « Clean hands save lives »). Mais le germe pathogène peut aussi être apporté par des visiteurs, des personnes venant de l’extérieur. Enfin, le patient peut lui-même être porteur de bactéries pathogènes.
Dans ce dernier cas, les bactéries proviennent souvent de l’alimentation (en particulier la nourriture animale). Elles restent sous contrôle de notre immunité tant que l’on est en bonne santé. Mais lors d’une hospitalisation, le stress et les nombreux traitements vont faire baisser nos défenses immunitaires et une auto-infection peut se déclarer.
Peut-on prévenir les infections nosocomiales ?
30% des infections nosocomiales pourraient être évitées si les règles d’hygiène étaient scrupuleusement respectées dans les hôpitaux. Qu’en est-il des 70% restant ? S’il ne s’agit pas d’une urgence mais d’une hospitalisation planifiée, il existe plusieurs possibilités de booster son immunité et faire une supplémentation pour accélérer la cicatrisation et la convalescence.
Parlez-en avec votre médecin… ou avec nous. En 2018, nous sommes là pour vous accompagner dans votre parcours santé et vous aider à faire les bons choix.
Bonne année et bonne santé
JPh de Toledo - Président
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