Comment booster notre immunité en permanence ?
Notre système immunitaire doit gérer quelques 100'000'000'000'000 (cent mille milliards) de micro-organismes situés principalement dans notre tube digestif, mais aussi dans notre bouche, notre nez et sur notre peau. Sans compter ceux de notre environnement !
Une tâche très complexe que nous pouvons influencer positivement… ou négativement.
Notre tube digestif commence à la bouche et finit à l’anus. C’est un morceau de l’environnement extérieur, à l’intérieur de nous. En avalant des aliments, des boissons ou encore les microbes de la tablette de l’avion ou de la télécommande, nous influençons l’équilibre entre les différentes populations de micro-organismes qui peuplent nos intestins.
Pour être en bonne santé, notre système immunitaire doit donc en permanence préserver l’équilibre entre les bonnes bactéries (appelées aussi probiotiques) et les mauvaises qui ensemble, composent notre microbiote (ou flore intestinale). Il est aujourd’hui reconnu que nos habitudes de vie vont renforcer notre système immunitaire ou au contraire le diminuer.
Une cure d’immunostimulants par exemple, va booster notre immunité. Mais dès que l’on arrête de les prendre, si le traitement n’est pas relayé par des comportements favorables, en quelques semaines, l’effet va diminuer. Voici quelques exemples d’actions simples et efficaces pour poursuivre l’effet bénéfique de chaque cure d’immunostimulants.
Alimentation : lorsque nous mangeons, les bactéries de notre microbiote se servent en premier et nous laissent les restes ! Il faut donc privilégier une alimentation qui favorise la croissance des bactéries « amies », car ce sont celles qui laissent de bons restes. De plus, multiplier les bonnes bactéries réduit le risque de développement d’un germe dangereux pour la santé.
On peut augmenter l’apport de bonnes bactéries avec des aliments fermentés, tels que yogourt, choucroute, olives, pain au levain et levure de bière. On favorisera ensuite leur croissance en les nourrissant de ce qu’elles préfèrent, soit les fibres contenues dans l’orge, les asperges, les artichauts, les bananes, les légumineuses, le riz et les pommes de terre.
La nourriture animale (qui contient des bactéries résistantes), les graisses saturées et les sucres vont accélérer le développement des mauvaises bactéries. L’alcool augmente la perméabilité intestinale, laissant des germes de l’intestin passer dans le sang et créer des infections. Enfin, les antibiotiques détruisent le microbiote. Il faut donc les associer avec des probiotiques.
Sommeil : une étude de l'université de Pittsburgh (Etats-Unis) a mis en évidence qu’exposés à un virus, le nombre de malades est presque le triple parmi ceux qui avaient dormi moins de sept heures, par rapport à ceux qui avaient dormi huit heures ou plus.
Activité physique : notre système immunitaire utilise les protéines des muscles pour fabriquer des anticorps nécessaires à nos défenses (c’est pourquoi on maigrit quand on est malade). En plus de l’entretien de la musculature, l’activité physique modérée favorise le développement des bonnes bactéries.
A l’heure où les maladies à germes multi-résistants augmentent et les entreprises pharmaceutiques abandonnent la recherche sur les nouveaux antibiotiques, il est d’autant plus important de savoir comment optimiser le fonctionnement de son immunité. Une fois de plus, chacun d’entre nous détient la clé de la santé.
Prenez soin de votre santé pour ne pas être surpris par la maladie.
JPh de Toledo
Président
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