Le plaisir sans les risques
On en a fait, du chemin, depuis les premiers préservatifs…
Les capotes en lin ou en vessie d’animaux ont laissé la place à des modèles plus évocateurs de plaisir des sens que de contraception.
S’abandonner aux plaisirs de la chair sans risquer une descendance indésirable n’est pas une idée nouvelle. Les Egyptiens s’en préoccupaient déjà puisqu’on a retrouvé la trace d’un genre de préservatif primitif sous forme de sachet de lin sur des peintures murales. Les Japonais et les Chinois les fabriquaient en cuir ou en écailles de tortue. Les Romains et les Grecs avaient développé des modèles réutilisables plusieurs fois à partir d’intestins ou de vessies d’animaux.
Dès ses origines, le préservatif remplit aussi une autre fonction : celle de protéger des maladies vénériennes. Si notre époque est marquée par le SIDA, c’est la syphilis qui a fait des ravages au cours des siècles passés. En période de guerre, sortir couvert était vivement recommandé aux soldats qui allaient se divertir avec des prostituées afin d’éviter la propagation d’infections sexuellement transmissibles (IST) qui auraient pu décimer les troupes.
Il faudra attendre qu’en 1844, Goodyear invente le caoutchouc vulcanisé pour que les entrailles animales soient abandonnées au profit de ce matériau plus hygiénique et plus sûr. Commence alors une production de masse qui connaît son apogée avec l’apparition du SIDA, au milieu des années 80. Comme à chaque épidémie, la sécurité et la prévention prennent le pas sur la contra-
ception.
Jeu et plaisir Seul moyen de contraception féminin permettant aussi de prévenir les IST, le Femidom (préservatif féminin) ne s’est jamais imposé. D’une part à cause de son prix, mais surtout parce qu’il peut remporter la palme de l’objet le moins glamour au monde ! Aujourd’hui encore, le préservatif masculin reste donc le seul contraceptif qui protège des IST. Mais, ces dernières années, les fabricants ont rivalisé d’ingéniosité pour qu’il soit plus associé au jeu et au plaisir des sens qu’à une contrainte.
La Pharmacie Principale propose un vaste assortiment de préservatifs des marques les plus connues, gage de leur qualité. Avec ou sans réservoir, avec ou sans latex, en taille normale et en king size, ils se déclinent aussi avec des goûts et des textures différentes.
L’offre s’est également considérablement enrichie en matière de gels lubrifiants. Désormais, ceux-ci sont aussi parfumés – piña colada, fraise ou cerise –, et peuvent provoquer, au choix, des effets froids ou chauds. Autres compagnons de jeux : les accessoires. Doigts, galets et anneaux vibrants figurent également dans l’assortiment aux côtés des huiles de massage annoncées comme aphrodisiaques.
4 bonnes raisons de faire l’amour
Les chercheurs se penchent depuis longtemps sur les effets des rapports sexuels sur la santé. Chaque année, de nouvelles études confirment que l’activité sexuelle évite des pathologies et favorise le bien-être.
- C’est bon pour le cœur. La pratique du sexe stimule la circulation sanguine. Le sang circule donc mieux, alimente mieux les organes vitaux (cœur, artères, foie, reins) et les débarrasse de leurs toxines. En fait, c’est principalement le cœur qui bénéficie des vertus thérapeutiques de l’activité sexuelle. Une étude britannique a ainsi mis en évidence une baisse des risques cardiaques liée à la fréquence des relations sexuelles. Ces bienfaits sont aussi valables pour les hommes que pour les femmes, selon une étude américaine qui a évalué les risques d’attaque cardiaque liés à cet exercice. Elle démontre que le risque d’infarctus du myocarde est 2,5 fois plus important durant les deux heures qui suivent une relation sexuelle, mais ce risque reste extrêmement faible : l’augmentation du risque d’accident cardiaque est de 0,01% sur un an pour une fréquence d’une relation sexuelle par semaine.
- C’est bon contre le stress. Tout le système nerveux sympathique et parasympathique, qui régule notre organisme, se trouve renforcé. Notre corps est mieux à même d’affronter les agressions extérieures, notamment les attaques microbiennes.
- C’est bon pour le moral. Faire l’amour rend de bonne humeur, active la pensée, la mémoire et, d’une manière générale, les capacités d’apprentissage. Rien de magique à cela, il s’agit juste d’une histoire d’hormones. Une pluie de neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine, l’ocytocine, la vasopressine déferle dans la boîte crânienne. Le taux de testostérone dans le sang, y compris pour les femmes, est renforcé. Sans oublier la production de la célèbre mélatonine, l’hormone du rajeunissement et de la longévité. Le retour au calme conduit quant à lui à la libération des endorphines, de la morphine naturelle qui calme toutes les tensions. Et favorise donc l’endormissement.
- C’est bon pour la longévité. Faire l’amour augmenterait l’espérance de vie et, d’une manière générale, les relations sexuelles régulières feraient baisser le taux de mortalité chez l’homme. Une recherche suédoise a ainsi souligné un taux de mortalité plus haut que la moyenne chez les hommes de 70 ans qui avaient cessé depuis plusieurs années leur activité sexuelle. Une autre étude, britannique celle-là, a suivi un millier d’hommes âgés de 45 à 59 ans pendant quatre ans. Durant cette période, le taux de mortalité des hommes avec au moins deux relations sexuelles par semaines était deux fois plus bas que le taux de mortalité de ceux qui en avaient moins d’une par mois. Mais au-delà de deux rapports sexuels, aucune proportionnalité n’a été constatée entre le nombre de rapports sexuels et la baisse du taux de mortalité.