Selon une étude récente, l’épilation du bikini est associée à un risque accru de transmission sexuelle du Molluscum contagiosum, un virus de la peau qui cause des boutons ou des furoncles.*

Sur les trente personnes qui se sont présentées en 2011 et en 2012 dans une clinique niçoise avec un Molluscum contagiosum, 93% avaient un pubis imberbe, résultat d’un rasage ou d’une épilation à la cire. Dix d’entre elles présentaient au minimum un autre problème cutané, comme des verrues ou une infection bactérienne.

Alors que l’étude concluait à une association et non à un lien clairement établi, il est évident que l’épilation à la cire augmente le risque de transmission de virus tels que le Molluscum contagiosum. Plus on rase les poils de la région pubienne, plus les petits boutons ont tendance à se multiplier un peu partout, ce qui les rend d’autant plus difficiles à éradiquer. L’épilation à la cire favorise la même situation: la peau infectée autour des follicules blessés permet à l’infection de s’étendre.

Ce n’est pas la première fois que l’épilation à la cire est remise en question. Au cours des dernières années, un grand nombre de cas d’infections et de complications a été enregistré, notamment après des épilations complètes (brésiliennes).

Le rôle des poils

Indépendamment des modes en matière de pilosité, les poils pubiens ne sont pas là par hasard. Ils évitent que la peau ne soit irritée par des frottements et ils jouent un rôle de protection durant l’acte sexuel. Ils maintiennent une forme d’aération et évitent des éruptions cutanées et des infections connues sous le nom d’intertrigo dans les plis de la peau.

L’épilation à la cire peut blesser la peau sans qu’on s’en aperçoive. Epiler, c’est arracher le poil avec sa racine et tout le monde sait, par expérience ou par ouï-dire, que c’est douloureux. Si cela fait mal, c’est uniquement parce que les poils sont très fermement attachés par leurs racines et font partie de notre corps. Les arracher provoque donc des petites blessures juste sous la surface de la peau.

Le Molluscum contagiosum n’est pas le seul virus sexuel associé à une épilation à la cire. Toute infection qui se transmet par contact sera plus facilement contractée si la peau est blessée. Cela vaut pour l’herpès, le Papillomavirus, le sida et d’autres infections sexuellement transmissibles.

L’épilation à la brésilienne accroît éga­lement le risque que ces minuscules déchirures cutanées laissent passer des bactéries qui n’ont rien à faire sous la peau. Cela peut causer des infections en surface et, dans certains cas, aussi en profondeur. L’infection de la peau appelée impetigo est une autre conséquence cou­rante.

Attention aux spatules

Si vous vous faites épiler en institut et que l’esthéticienne se sert d’une spatule qu’elle plonge dans un pot de cire, veillez à ce qu’elle change de spatule pour chaque zone. Si cette dernière est replongée dans la cire après avoir été utilisée sur une zone infectée, elle peut transmettre l’infection à une autre zone, comme au visage et aux aisselles.

L’épilation à la cire peut aussi provoquer des brûlures, non seulement dans la région du bikini mais aussi au visage (sourcils, lèvre supérieure). Les femmes qui s’épilent le menton à la cire devraient être particulièrement prudentes si elles utilisent une crème anti-âge ou contre l’acné contenant des rétinoïdes (vitamine A, palmitate de Rétinyle, Trétinoïne, Ada­palène, Tazarotène). Leur peau est rendue très sensible aux brûlures et ris­que d’être décollée en même temps que la cire puisque ces crèmes relâchent la fixation des cellules de la peau et provoquent une augmentation de l’exfo­liation.

Autre conséquence, les poils incarnés infectés. Lorsqu’on arrache un poil avec sa racine, un nouveau poil très fin commence à pousser pour le remplacer. Trop faible pour frayer son chemin jusqu’à la surface, il reste piégé sous la peau, formant un bouton qui peut s’infecter et perdurer. Enfin, il faut savoir que l’épilation à la cire irrite la peau, et lorsque le geste est régulièrement répété (et mal fait), cela peut déboucher sur une irritation chronique et des cicatrices.

*Source : The Huffington Post
 

Des astuces et des produits - Nos recommandations

La recette pour une épilation efficace, c’est d’avoir une belle qualité de peau grâce à un gommage régulier et une hydratation quotidienne.

Avant l’épilation :

• la veille, faites un gommage pour enlever les cellules mortes et faire sortir les poils qui poussent sous la peau : Gommage friction merlot de Caudalie ou Gommage intensif anticellulite de PUPA (pour un double effet !)
• si vous êtes sujette aux poils incarnés ou aux infections, désinfectez la zone à épiler avec un gel antiseptique : Solution aqueuse de Merphen.
• appliquez du talc sur les zones humides (aisselles et maillot) pour faciliter l’épilation.

Après l’épilation :

• hydratez généreusement votre peau : Lait anti-dessèchement de Lierac ou, en cas de peau très sèche, Iso-urea de La Roche Posay
• appliquez un produit anti-repousse : Gel post epil-xt de Cellcosmet-Cellmen ou Crème après épilation de Klorane
• évitez pendant 24 heures d’exposer les surfaces épilées au soleil

Les pharmacien-ne-s de la Pharmacie Principale vous recommandent également de faire une supplémentation pour renforcer votre système immunitaire et réduire ainsi les risques d’effets indésirables mentionnés dans cet article. N’hésitez pas à vous renseigner dans l’une de nos 7 pharmacies de Genève et Chavannes-de-Bogis.