Développé par la Pharmacie Principale, le programme de prévention cardiocare® analyse et évalue les risques des différents éléments impliqués dans la survenue ou la récidive d’infarctus et d’attaque cérébrale (AVC), et propose des mesures personnalisées de prévention à long terme, dont l’efficacité a été démontrée.

Par Jean-Philippe de Toledo, Pharmacien MBA

Les maladies cardiovasculaires tel­les que l’infarctus et l’AVC sont à la fois subites et brutales car elles sont la conséquence d’une artère du cœur ou du cerveau qui se bouche soudainement. Leur particularité est de se développer très lentement, pendant des années, voire même des dizaines d’années, au cours desquelles on ne sent rien. Et quand on sent quelque chose, non seulement c’est trop tard, mais dans la plupart des cas on se retrouve aux urgences ! Pourtant, il existe aujourd’hui des indicateurs fiables et peu coûteux permettant de mettre en évidence si nos artères sont en train de se boucher.

Tout programme de prévention de l’infarctus et de l’AVC passe en effet nécessairement par des mesures régulières des indicateurs reconnus pour le dépistage des maladies cardiovascu­laires.

cardiocare®, le programme exclusif de prévention de l’infarctus et de l’AVC de la Pharmacie Principale, aborde en détails les principaux indicateurs liés spécifiquement à ces maladies (voir la figure 1).

Notre âge, notre sexe et nos antécédents familiaux sont des éléments qui jouent un rôle important dans le risque de développer une maladie cardiovasculaire, mais nous n’avons malheureusement pas d’impact sur eux. En revanche, il est aujourd’hui largement démontré que notre stress, notre alimentation, notre activité physique et notre consommation d’alcool et de tabac sont autant de facteurs qui vont influencer notre suscepti­bilité aux maladies cardiovasculaires et sur lesquels nous pouvons exercer un contrôle. Enfin, il est possible, à travers des traitements médicamenteux sur prescription médicale, d’influencer les paramètres biologiques tels que par exemple la tension et le taux de cho­lestérol.

La première étape du programme de prévention cardiocare® est de faire un état des lieux afin de définir sur quels paramètre il va être possible d’agir. Cet état des lieux vous est gracieusement offert par la Pharmacie Principale sous la forme d’un Audit Santé que vous pouvez réaliser on line depuis chez vous. Vos résultats d’Audit serviront à élaborer votre programme personnel de prévention cardiocare®. 

Ensuite, cardiocare® va approfondir vos analyses biologiques, en particulier la triade classique des risques cardiovasculaires : tension, cholestérol et oxydation, afin de déterminer les actions à entreprendre pour prévenir ces risques à long terme.

Une étude réalisée par R. Kones en 2010 a montré que la tension compte pour 53% du risque cardiovasculaire, le taux de cholestérol 34% et le tabac 13%. Pour mettre en place un programme de prévention sérieux, il est donc essentiel d’explorer ces différents risques :

Tension : En Suisse, environ 25% de la population a une tension (ou pression artérielle) trop élevée (hypertension). Ce chiffre passe à environ 50% et plus à partir de 65 ans. Chaque augmentation de la tension de 20 mmHg fait doubler le risque cardiovasculaire, notamment parce qu’une pression élevée favorise la formation de la plaque d’athérome, responsable de l’infarctus et de l’AVC.

Cholestérol : Environ 30% des Suisses ont un taux de cholestérol trop élevé. Un excès de cholestérol total ne constitue pas toujours à lui seul un risque cardiovasculaire majeur. Il faut identifier la valeur du « mauvais » cholestérol ou cholestérol LDL, qui est le matériau de base de la plaque d’athérome, en particulier lorsqu’il est oxydé.

Oxydation : Si votre taux d’oxydation est trop élevé, par exemple si vous êtes fumeur, et si votre taux de LDL est trop élevé, votre probabilité d’oxyder votre LDL, qui est responsable de la formation de la plaque d’athérome, est plus important. Si vous êtes diabétique (ou que vous avez simplement un taux de glycémie trop élevé), cela augmente le risque d’oxydation de votre LDL, d’où l’importance de maîtriser le taux de sucre dans le sang.

Plaque d’athérome : Si vous avez des valeurs élevées dans la triade tension, cholestérol, oxydation, et surtout si vous êtes diabétique, un test de la plaque simple et non invasif (échographie) appelé test de l’Intima Media Thickness (IMT) va vous permettre de vérifier facilement l’état de vos artères et de prendre les mesures adéquates.

Un outil de prévention Le programme

cardiocare® ne pose pas de diagnostic. C’est une approche de prévention basée sur l’analyse de vos habitudes de vie et sur le résultat de plusieurs tests biologiques qui, s’ils sont prescrits par votre médecin, sont remboursés par les assurances maladies.

Outil de prévention, l’objectif de cardiocare®  est de vous aider à ne pas laisser vos valeurs évoluer vers le rouge, en prenant soin de votre cœur et vos artères. Pour cela, il est nécessaire de mesurer régulièrement l’évolution de vos indicateurs cardiovasculaires ; une fois par an (ou plus si vous suivez un traitement), afin d’ajuster votre stratégie de prévention. Il vous en coûtera CHF 30.- par année seulement, soit moins de 10 centimes par jour, pour élaborer votre propre programme de prévention sur mesure.

La prévention des maladies cardiovasculaires est multifactorielle et exige un suivi rigoureux. Malheureusement, suivre un seul des éléments mentionnés sur la figure 1 ne suffit pas pour se mettre à l’abri de l’infarctus et de l’AVC. C’est pourquoi le programme de prévention cardiocare® passe en revue avec vous l’ensemble de vos habitudes de vie et de vos analyses biologiques, afin d’élaborer un programme personnalisé qui va prendre en compte vos priorités, ainsi que celles qui seront mises en évidence par l’ensemble de vos indicateurs. Dans chaque cas des solutions spécifiques vous seront proposées. Certaines d’entre elles exigeront sans doute une collaboration étroite avec votre médecin. 

Une collaboration inédite

cardiocare® donne lieu à une collaboration inédite entre vous-même, votre médecin et votre pharmacien.

Pour la Pharmacie Principale, il est en effet indispensable que cette collaboration, qui existe depuis longtemps pour les traitements médicamenteux, soit également présente dans le cadre de la prévention. Il est intéressant de relever que la Revue Médicale Suisse, dans son édition de septembre 2012, appelle aussi de ses vœux une telle collaboration :

« Hypertension artérielle : une page se tourne ! »

« …Mais que faire pour améliorer la prise en charge des patients hypertendus ? (…) Améliorer le suivi de ces patients passera notamment par la collaboration avec les autres partenaires de santé comme les pharmaciens ou les infirmières à domicile. La situation suisse est telle que nous manquons de médecins généralistes et ces derniers doivent se battre sur tellement de fronts simultanés qu’il sera difficile de leur demander de faire plus dans le domaine de l’hypertension artérielle. D’autres pays, comme le Canada, qui manquent également de médecins généralistes, ont résolu une partie du problème en collaborant avec les pharmaciens et les infirmières, avec de très bons résultats. Il nous semble donc important d’explorer cette nouvelle voie où tout le monde pourrait être gagnant. Cela implique cependant de gros efforts de formation (apprentissage de la mesure de la TA…), de collaboration et de respect mutuel dans l’intérêt du patient… » Rev Med Suisse 2012;8:1691-1692