Méthode Grinberg – Etre attentif à nos besoins
Mal manger est à l’origine de nombreux désagréments ou de problèmes de santé. La Méthode Grinberg propose d’en prendre conscience en nous rendant attentifs à notre corps et à ses besoins.
Par Claudine Launay, Susanne Karlsson et Fabrice Cortat, praticiens de la Méthode Grinberg
Mais pourquoi mange-t-on si mal, trop ou pas assez, n’importe comment, avec quantité de règles, de principes, au gré des modes? Sans rentrer dans les détails et dans une polémique, une partie de la réponse réside certainement dans le fait que nous mangeons sans écouter notre corps et sans prêter attention à nos besoins.
La Méthode Grinberg, sans être la panacée, aborde justement tous les symptômes liés aux comportements alimentaires sous l’angle du manque d’attention au corps: constipation, ballonnements, crampes, coliques, maux de ventre… et autres symptômes qui en découlent. Ainsi que les attitudes liées comme, par exemple, les compulsions ou le fait de tenir son ventre pour ressembler aux modèles des magazines…
En rendant une personne attentive à son corps, nous lui faisons prendre conscience de ses comportements et des symptômes qu’ils occasionnent. Nous utilisons pour cela des outils très simples, comme le toucher, la respiration, le fait de prêter attention, de sentir et de pouvoir détendre telle ou telle zone.
Identifier ces manifestations et surtout apprendre comment, régulièrement, elles s’expriment et se répètent dans le corps, comment nous les produisons, est la première étape de la collaboration entre le praticien et son client. Il s’agit de déterminer quelles tensions et positions les définissent et, notamment, quels états émotionnels, modes de pensées ou croyances les accompagnent. L’étape suivante sera d’apprendre, lors des séances, à contrôler et à arrêter de créer – dans le corps – ces diverses composantes afin de pouvoir ensuite l’appliquer dans le quotidien.
Cet apprentissage à travers le corps révèle souvent que nos rapports à la nourriture remontent parfois loin dans nos histoires – d’où justement la difficulté de les affecter. En tant qu’enfants, dépendants, nous apprenons à associer le besoin essentiel de se nourrir avec diverses attitudes: manger pour faire plaisir, pour ne pas sentir l’ennui ou la solitude, pour calmer la peur... Ou encore ne pas manger pour attirer l’attention. Se nourrir devient alors complexe. Et c’est de ces vieilles habitudes que sont issus souvent les comportements néfastes qui nous poursuivent aujourd’hui – et dont, bizarrement, nous restons victimes. Sans nous rappeler que nous avons le choix.
Pour y mettre fin – à une époque où manger est devenu si compliqué et
où les théories et les idées sur la nutrition se multiplient – passer par le corps devient ainsi une alternative intéressante pour retrouver l’essentiel et redevenir acteur dans sa vie.